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La science-fiction et le paranormal tiennent une grande place dans l’oeuvre de David Bowie. Il y a bien sûr son personnage de Ziggy Stardust, messager de l’apocalypse d’une civilisation extraterrestre, sa chanson « Life on Mars » sur l’album « Hunky Dory » , le personnage d’alien égaré sur terre qu’il incarne dans « L’homme qui venait d’ailleurs » de Nicolas Roeg ou encore le roi des gobelins dans « Labyrinthe » de Jim Henson. Mais ces thématiques ne sont pas qu’une composante esthétique. David Bowie leur vouait un intérêt profond, voire une fascination, au risque, la drogue aidant, de s’y perdre.
Au milieu des années 70, David Bowie, a délaissé son personnage de Ziggy Stardust. Il est désormais le « Thin White Duke » le mince duc blanc. Une période délicate pour lui, peut-être la plus difficile de son existence. La faute en revient pour l’essentiel à la cocaïne. L’artiste rumine des obsessions macabres sur les nazis, Charles Manson, la numérologie, le mage Aleister Crowley et il souffre d’hallucinations. C’est ce moment que choisit Bowie pour emménager chez Glenn Hughes, le bassiste de Deep Purple, à Loz Feliz, un quartier de Los Angeles. Or, le domicile de Glenn Hughes est situé à quelques pas de « LaBianca house », une villa où la famille Manson a assassiné un couple, Leno and Rosemary LaBianca, deux jours après le massacre perpétré chez Sharon Tate.
Tina Turner, Amanda Lear, Mick Jagger… – David Bowie, une icône bisexuelle
David Bowie ressent l’influence sinistre des meurtres de Charles Manson et de ses affidés. D’après un biographe, Mark Spitz, Bowie, « obsédé par les forces occultes », passe ses journées à prendre de la cocaïne en lisant « Psychic Self-Defense » -Auto-défense psychique- dans l’espoir d’apprendre à résister aux influences maléfiques surnaturelles: « Il dessinait des pentagrammes de protection occulte un peu partout dans la maison » écrit Mark Spitz.
« Mes rencontres avec David Bowie »
« J’ai traversé la pire phase de dépression maniaque de ma vie, dira Bowie plus tard, j’hallucinais 24 h sur 24, j’étais en miettes… » Peut-être influencé par la vision de « Rosemary’s Baby », de Roman Polanski, David Bowie est convaincu que des créatures féminines tentent de lui voler sa semence afin de mettre au monde l’enfant du diable relate Mark Spitz. La crise est si insupportable que David Bowie fait appel à une ancienne employée, Cherry Vanilla, afin qu’elle le mette en contact avec « une sorcière blanche ». Il veut être exorcisé. C’est ainsi qu’une adepte de la magie, Walli Elmlark, professeur à l’école des Arts et des Sciences Occultes à New-York et amie de Jimy Hendrix, s’est rendue en Californie au chevet de la star terrassée par ses démons. Walli Elmlark a procédé notamment à un rituel d’exorcisme de la piscine de la villa dont « l’eau s’est mise à bouillonner sans explication rationnelle » raconte Angie Bowie, la première épouse de l’artiste dans son autobiographie. On ne sait si c’est cette cérémonie magique qui a permis à David Bowie de traverser sans dommage sa passe dangereuse mais Cherry Vanilla croit que la sorcière « a dû réussir à chasser les forces du mal ».
« Nous avons remarqué un objet étrange flottant au dessus d’un champ »
David Bowie a parfois évoqué sa passion pour les OVNIs et les extraterrestres. Adolescent, il a collaboré à un revue consacrée aux soucoupes volantes et la star aurait même été témoin de rencontres rapprochées avec des objets d’un autre monde. L’une de ces aventures est rapportée par l’auteur Peter Koening dans « Laugh Gnostic » qui retranscrit les paroles de David Bowie: « Avec un ami, alors que nous traversions la campagne anglaise, nous avons remarqué un objet étrange flottant au dessus d’un champ. Je prends cette observation au sérieux. Je crois qu’il ne s’agissait pas d’un objet réel mais d’une projection de mon esprit qui tentait de donner du sens à une porte quantique ouverte sur d’autres dimensions. Je crois que notre dimension n’est qu’une seule parmi une infinité d’autres ».
Dans un entretien accordé à Brian Stein pour le magazine Creem en 1975, David Bowie est longuement revenu sur cette question: « J’ai travaillé avec deux types qui éditaient une publication sur les OVNIs. Pendant un an, chaque nuit, nous nous rendions à des points d’observation et toutes les nuits nous avons vu des survols, six ou même sept fois. Nous savions à quelle heure ça devait arriver et les objets restaient immobiles pendant une demi-heure. Mais nous n’avons jamais rien dit. Dès que ça arrivait dans les médias, ça se dissipait en beauté. Le contrôle des médias est encore principalement basé sur la manipulation culturelle (…). Le public ne croira que ce que voulez pas qu’il croit. »
Paul Trynka, dans son livre « Starman: David Bowie, thé ultimate biography », estime que ces propos ne sont pas forcément liés à l’usage intensif de la cocaïne qui caractérise cette période de sa vie: « Tous ceux qui ont accompagné David Bowie, vers 1967, à l’endroit des observations ont confirmé son récit. Ses amis, Jeff Dexter et Wayne Bardell, l’ont dit: « Nous avons vu des OVNIs, c’est indubitable. » »