La gratitude nous aide à jeter un œil derrière soi pour apprécier le chemin parcouru et souffler un peu dans notre quête constante d’atteinte de nos objectifs.
Connaissez-vous des gens qui semblent tout avoir, une vie professionnelle remplie, une vie personnelle en apparence riche, des ressources financières suffisantes, et qui pourtant sont tendus, angoissés et malheureux ? Alors que vous en connaissez d’autres qui, en apparence du moins, ont si peu et semblent malgré tout épanouis et heureux ?
Avez-vous remarqué combien, quotidiennement, nous sommes préoccupés par ce qui nous manque ou par la peur du manque? Manque réel ou peur de manquer de temps, de ressources, d’argent, de santé, de compétence, d’habiletés, d’énergie. Impression ou certitude de manquer de contacts, de contrôle, de motivation, de plaisir, de préparation, de support, de maîtrise, de succès, de valorisation, de confiance, de certitude, de direction, d’amour, de sens, de reconnaissance. Autant d’aspects qui meublent une grande partie de nos conversations et de nos pensées.
Lorsque notre attention est régulièrement centrée sur les manques, surtout quand nous nous sentons, à tort ou à raison, impuissant à y faire quelque chose, la réponse de stress ne peut manquer de se faire dans notre organisme. C’est bien connu, nous devenons ce à quoi nous accordons notre attention de façon consistante.
Que notre attention soit centrée sur le manque n’est pas mauvais en soi et peut même être un moteur de la motivation à agir. Mais lorsque ce manque est associé à un sentiment d’impuissance de notre part, alors l’organisme réagit par l’anxiété et le stress.
Je vous propose donc l’exercice de la gratitude qui, pratiqué régulièrement, peut sans aucun doute modifier votre état d’esprit pour le mieux, réduire votre stress et votre anxiété, et peut-être même, pourquoi pas, vous aider à mieux dormir. Ça ne change pas le monde, sauf que…
L’exercice contre le stress : la gratitude
Dans cet exercice qui ne prend que cinq minutes, je vous propose d’entrer en contact et de vous associer au sentiment du plein, de l’abondance que vous avez dans votre vie. Le plein, ce sont toutes ces raisons qui peuvent faire que vous puissiez éprouver de la gratitude dans votre vie personnelle et professionnelle. Toutes les choses et tous les gens que vous appréciez et qui font que vous vous sentez riche à l’intérieur. La question à se poser pour faire cet exercice est la suivante : de quoi suis-je reconnaissant ou pour quoi pourrais-je éprouver de la gratitude dans ma vie, si je le voulais vraiment ?
Voici donc comment faire cet exercice de la gratitude qui ne prendra que quelques instants de votre journée et qui peut être fait n’importe où à tous les jours. Vous pouvez le faire le matin au lit juste avant de vous lever, en vous rasant ou en prenant une douche, en faisant votre marche quotidienne, vos exercices, dans l’auto en allant au boulot, dans l’autobus, dans le métro, en revenant du bureau à la fin de la journée, au moment d’aller au lit, etc.
Je vous donnerai plus loin ma propre façon de le faire. L’important est de trouver le plus d’éléments possibles pour lesquels vous éprouvez de la gratitude, de vraiment vous associer au sentiment que provoquent en vous ces images, de vous inonder d’une des émotions les plus importantes qui soit. Pour les plus logiques d’entre vous, vous pouvez repasser rapidement les domaines importants de votre vie et voir, dans chacun, ce pour quoi vous êtes reconnaissant.
De quoi êtes-vous reconnaissant quand vous pensez à votre vie familiale, à votre relation avec votre conjoint, à vos enfants, à vos amis, à votre relation avec vous-même ? De quoi êtes-vous reconnaissant quand vous pensez à votre santé physique et votre vitalité, à vos finances, à votre engagement personnel, à votre engagement professionnel, quand vous pensez à vos réussites professionnelles, à vos relations avec vos collègues ?
Faire ce que l’on est
Incarner sa mission d’âme c’est faire ce que l’on est. Le faire est au service de l’être. L’action est au service de l’âme. Lorsque nous incarnons ce que souhaite notre âme, c’est comme si nous exprimions à travers notre être l’aspect le plus élevé de nous-même.
Lorsque nous sommes désalignés de notre mission d’âme, nous nous sentons contraints, enfermés et lourds. Nous avons l’obligation de faire pour faire, pour survivre, pour faire bien, pour correspondre à ce que l’on attend de nous etc…
Personnellement, j’avais l’impression de vivre comme un robot. Un jour en allant au travail, j’ai clairement eu cette sensation de vivre comme un esclave des temps modernes. J’étais le nez dans le guidon car la vie avait pris le dessus sur mon propre rythme. Je ne voyais plus le sens de ce que je faisais et je ne me sentais plus en accord avec moi.
Lorsque nous incarnons notre mission d’âme, nous passons du faire à l’être. On ne fonctionne plus du tout de la même façon. En étant au service de notre âme, nous ressentons à nouveau la joie, la lumière et la connexion avec le Tout. On sait pourquoi on agit et on se sent à notre place. Nous n’avons plus à nous battre. Car personne d’autre que nous ne peut mieux occuper notre poste. Personne ne peut prendre notre place car elle n’attend que nous.
Chacun est unique et offre sa propre singularité. Chacun a sa goutte d’eau à apporter à l’océan du monde. Et aucune goutte d’eau n’est semblable. En incarnant notre singularité, nous exprimons à travers notre filtre humain le plan divin qui est prévu pour nous. (Lire l’article » S’aligner sur le masculin sacré pour agir avec Dieu »)
Rendre manifeste ce qui était latent
Incarner sa mission d’âme, c’est redevenir conscient de qui l’on est vraiment. C’est rendre manifeste ce qui était latent. C’est comme si pendant longtemps nous avions fonctionné uniquement avec la partie émergée de l’iceberg et que peu à peu nous prenions conscience de tout ce que nous transportons dans la partie immergée. Tout ce qui était invisible devient visible, tout ce que nous n’assumions pas est accueilli enfin, tout ce qui était flou s’éclaire. Nous redevenons conscient de nos qualités et de nos dons. Nous nous regardons avec un regard neuf, humble, authentique et clair.
Nous reprenons la responsabilité de notre vie
En incarnant sa mission d’âme, nous nous prenons en main et nous cessons de tenir l’autre pour responsable de ce qui ne fonctionne pas dans notre vie. On cesse d’accuser la société, la famille, les parents, le thérapeute, les professeurs, etc…Et on se dit « D’accord maintenant je sais que je suis responsable et que cela ne sert à rien d’accuser l’autre car cela me fait perdre mon temps et mon énergie. C’est une impasse qui me fait tourner en rond. » Etre responsable ne veut pas dire être coupable. Alors on cesse d’être une victime car on sait qu’il existe un plan divin pour chacun et qu’il suffit que nous l’écoutions et que nous l’acceptions. Nous reprenons alors la responsabilité de notre existence.
Quelques suggestions.
Pour vous aider à comprendre, je vais vous expliquer comment je fais l’exercice moi-même.
Je commence en pensant que, dans cet univers sans fin, c’est une vraie chance d’avoir l’existence, de pouvoir respirer et vivre, d’être une étincelle de vie et d’avoir encore une journée devant moi.
Puis, j’entre en contact avec le privilège que j’ai de pouvoir jouir de mes cinq sens, de pouvoir regarder les beautés de la nature, les œuvres des grands peintres, les sourires des gens. Je pense à la chance que j’ai de pouvoir sentir les odeurs des mets et les meilleurs parfums ; de pouvoir toucher et être touché par le soleil, le vent, une autre personne; de pouvoir goûter les aliments ; de pouvoir entendre les musiques que j’aime, les voix des gens que j’aime, le bruit de la rivière, du vent.
Ensuite, je remercie pour cette santé qui m’habite, pour l’énergie qui m’anime et qui me permet de faire ce que je fais, d’entreprendre et de créer.
Puis je pense aux personnes qui j’aime, qui m’aiment et dont la présence dans ma vie est une vraie bénédiction. Ma conjointe, mes enfants, leurs conjoints, mes petits-enfants, mes amis. Quand je pense à eux, j’imagine clairement leur visage ou j’essaie de ressentir ce que j’apprécie le plus en eux, ce pour quoi je me sens privilégié de les avoir dans ma vie.
Je remercie ensuite pour la chance que j’ai eue de faire des voyages, je revois certains endroits que j’ai visités.
Je pense au confort dans lequel je vis au quotidien, à ma maison qui est chaleureuse et qui permet tant de rencontres agréables avec les enfants, les amis, à l’habitat qui m’entoure, au bonheur que j’ai d’avoir la nature si proche.
J’apprécie à quel point je suis privilégié par la vie de pouvoir vivre dans un pays en paix, de pouvoir profiter de connaissances inépuisables et si facilement accessibles, dans les bibliothèques, par Internet et qui me permettent d’apprendre sur tout ce qui m‘intéresse et me passionne. J’apprécie les facilités incroyables que la technologie met à mon service.
Je rends grâce pour la chance incroyable que j’ai de faire un travail que j’aime et qui me passionne. Je remercie pour tous ces gens qui m’ont donné l’opportunité d’avancer personnellement et professionnellement. Je rend grâce aussi pour les habiletés que j’ai, pour la chance que j’ai de rencontrer autant de gens intéressants.
Vous avez compris que pendant ces trois à cinq minutes, il faut se remplir de tout ce que nous apprécions dans notre vie. Bien sûr, ce qui ne va pas est toujours là et nous vient plus aisément à l’esprit, pour certains plus que pour d’autres. Mais pendant ces quelques minutes, ces éléments n’ont pas leur place. Pourquoi le fait de visualiser et de s’associer à ce que l’on apprécie profondément a-t-il un tel effet sur nous ? En fait, notre cerveau ne fait pas toujours la différence entre ce qui est réel ou ce qui est imaginé.
Nous passons tellement de temps à imaginer le pire, à anticiper l’avenir et à contacter nos manques, avec les émotions et le stress qui s’en suivent. Nous sommes tellement préoccupés à regarder en avant, vers nos objectifs, que nous pouvons oublier de jeter un œil derrière pour apprécier les acquis et le chemin parcouru. Se remettre régulièrement et même quotidiennement en contact avec les choses réelles de nos vies que nous apprécions et pour lesquelles nous éprouvons de la gratitude n’est qu’une façon, finalement, de nous ré-approprier le vrai de nos vies. Il n’est peut-être pas inutile, en terminant, de nous rappeler cette définition du Petit Larousse: Reconnaissance, n.f.: souvenir, gratitude d’un bienfait reçu.
Marc Vachon
Marc Vachon
Psychologue, conférencier, auteur et éditeur passionné par la recherche de moyens pratiques pour être heureux et traverser activement les changements. Il est co-auteur de Oser changer. Mettre le cap sur ses rêves et prépare la sortie d’un prochain livre sur les émotions et le Lâcher-prise.
EXERCICE CONTRE LE STRESS : http://oserchanger.com/
REJOINDRE LA CHAINE YOUTUBE EVEIL TV AFIN DE RECEVOIR LES NOUVEAUX DOCUMENTAIRES
[wysija_form id= »1″]