La sagesse est devenue un mot dépassé bien qu’elle décrivait la plus haute vision de la vie depuis de nombreux siècles. Dans un précédent article j’ai décrit ce qu’est le principe de la sagesse. Mais le seul test valable doit venir de la vie quotidienne. Quelqu’un qui fait des choix judicieux dans la vie devrait en sortir plus heureux et couronné de plus de réussite que quelqu’un qui n’en fait pas. Ce test repose sur le fait de savoir quels sont les choix qui sont sages et ceux qui ne le sont pas.
On peut avoir une vision très large de la sagesse – Cela a été enseigné par Jésus, Bouddha, Confucius, Platon et Mohammed, différents comme ils l’étaient l’un de l’autre. Parce que nous classons ces personnages soit comme religieux, soit comme philosophe, l’application de la sagesse aux dures réalités du travail, de la famille, des relations, etc. a été largement ignorée. Ceci est je pense une grave erreur. La sagesse traite de l’habileté à vivre ici et maintenant.
Dans l’article précédent je suggérais que la première condition pour quiconque veut être sage est un désir de connaître la réalité. Les traditions de la sagesse du monde s’accordent sur ce point. Le désir de connaître la réalité implique de nombreux points. Le premier d’entre eux est que la réalité n’existe pas véritablement devant nos yeux. Il est voilé par l’illusion et l’illusion est née de l’esprit. Voici une liste d’idées illusoires auxquelles adhère un nombre incalculable de personnes aujourd’hui, comme c’était le cas 2000 ans plus tôt.
• L’illusion d’habiter un corps séparé
• L’illusion d’avoir un esprit séparé
• L’illusion de croire que le bonheur vient de l’emphase du plaisir et de la réduction de la douleur
• L’illusion que nous sommes seuls dans l’univers, coupés d’une puissance ou d’une intelligence supérieure
• L’illusion de la mort comme une fin imposante
• L’illusion que la vie n’est pas juste du fait du hasard et des accidents
• L’illusion que les objets physiques sont la mesure de ce qui est réel
La dernière illusion est appelée matérialisme qui s’impose et ce n’est pas nouveau, dans la culture moderne avec une énorme validation du monde scientifique. Si vous êtes un pur matérialiste, toutes les autres illusions de la liste vous apparaitront plutôt comme la réalité. Comme Richard Dawkins et d’autres matérialistes scientifiques le font valoir rapidement, « bien-sûr » l’univers est dû au hasard, dépourvu d’une intelligence supérieure, et purement physique. « Bien-sûr » Dieu est absurde; nous sommes absolument seuls, et la meilleure vie consiste à avoir le courage de vivre avec la solitude jusqu’à ce que la mort vous appelle inévitablement et vous êtes éteint à jamais.
La sagesse n’est pas de tourner le matérialisme « en bourrique » et de dire non à Dawkins et compagnie (bien que cela puisse être un bon début). La sagesse consiste à prendre sérieusement en compte que la réalité puisse être différente du spectacle qu’elle offre quotidiennement à nos yeux et de prendre ensuite le temps d’investiguer sérieusement la validité de chacune de ces illusions. Les sceptiques protestent que la « philosophie pérenne » qui épouse la sagesse s’accumule à une pensée faite de vœux et de promesses vides. Je pense qu’ils ont tout compris de travers. Le matérialisme a promis beaucoup plus qu’il ne peut fournir, comme en témoigne l’épidémie de dépression et d’anxiété dans notre culture, la poussée de stress chronique et le sentiment de vide qui provient d’un consumérisme sans fin et la poursuite de distractions pour remplir ce vide intérieur.
La motivation à trouver un meilleur chemin existait il y a des milliers d’années sous des conditions bien plus sévères pour l’individu moyen mais elle ne s’est pas éteinte en gagnant plus de confort. Le voyage vers la sagesse peut aussi se révéler fascinant parce qu’il impose d’explorer votre propre conscience, en trouvant des connections vers l’âme, en frappant à la source de l’intelligence cosmique et en maîtrisant de nombreuses aptitudes dans la conscience qui sont inconnues à ceux qui se satisfont d’une vie de vernis.
« Connais-toi toi-même » n’était pas un sage conseil parce qu’il disait aux gens de connaître ce qu’ils aimaient et ce qu’ils n’aimaient pas et de suivre les impulsions de leur égo et de rechercher constamment le numéro un. « Connais-toi toi-même » était un sage conseil pour dire aux gens de regarder au-delà de ces choses, pour qu’ils trouvent leur vrai soi sous les distractions et les appels du je, du moi et du mien. Dans un prochain article, nous examinerons les récompenses du vrai soi et comment les acquérir. source www.lesmotspositifs.com
Deepak Chopra (Extrait du livre)
LE LIVRE
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