Magie et envoûtement dans l’Égypte ancienne




La magie n’a pas de patrie, mais elle a un berceau : l’ancienne Égypte. Bien que les pratiques occultes de l’Occident aient probablement plus de racines dans les civilisations de l’Euphrate que dans la vallée du Nil, c’est toujours sur la terre des Pharaons que les magiciens arabes, puis européens ont situé les origines de leur art. La Kabbale ne dit-elle pas que des dix parts de magie qu’a reçues la Terre, neuf sont échues à la seule Égypte, tandis que le reste du monde s’est partagé la dixième ? La Bible ne présente-t-elle pas les magiciens égyptiens si puissants qu’ils peuvent reproduire les sortilèges que l’Éternel fait accomplir à Moïse pour convaincre Pharaon ? Chaque Égyptien est à sa manière un magicien, et participe de cette puissance que les dieux ont donné aux hommes pour agir sur le réel, le Heka. Il n’est pas un scribe, il n’est pas un prêtre qui ne doive à l’occasion recourir à cette pratique. Irtysen, un sculpteur du Moyen Empire, après avoir détaillé ses compétences techniques et artistiques, proclame :  » Quant à toute forme de Heka, j’en ai la connaissance « . Sculpter une statue est en effet faire œuvre de Heka, car l’Égyptien n’y voit ni commémoration, ni esthétique, mais un moyen de proroger magiquement pour l’éternité un peu de l’existence de son modèle. Tracer des hiéroglyphes est aussi faire œuvre de Heka, car la maîtrise du mot écrit confère de la puissance sur la chose décrite, et la pérennité extraordinaire du système graphique égyptien, lourd, compliqué, incommode, s’explique essentiellement par la valeur magique de cette écriture.
Les Égyptiens, qui croyaient à la puissance d’un mot ou d’un symbole, craignent et adorent ces dieux qui sont utiles et dangereux selon la personne qui les utilise.



La politique aussi est en Égypte affaire de magie. Le pharaon ne compte pas seulement sur ses armées pour repousser les assaillants, ou sur ses diplomates pour circonvenir les nations hostiles. Il compte aussi sur ses magiciens pour ensorceler les chefs ennemis.

Le rituel magique des quatre boules est expliqué sur un papyrus magique du Metropolitan Museum de New York, et sur les murs du temple d’Hibis dans l’oasis de Kharga. Il s’agit d’une pratique culturelle destinée à contrer les ennemis du dieu Osiris, notamment son frère maléfique Seth, dont les attaques pourraient compromettre la bonne marche du monde. Tous les jours, dans certains temples, étaient modelées quatre boules d’argile, chacune inscrite au nom d’une divinité, et sur lesquelles était récitée une formule contre un éventuel agresseur d’Osiris. Le rite s’achevait par la projection des sphères d’argile vers chacun des points cardinaux.

Parmi tous les talismans dont les Égyptiens étaient bardés, il existe une catégorie très intéressante, mais dont l’emploi n’est attesté que pour la IIIème Période Intermédiaire (début du premier millénaire av. J.-C.). Il s’agit de bandes de papyrus très étroites (environ 6 cm), mais dont la longueur peut dépasser le mètre. Une vingtaine de ces textes ont été retrouvés jusqu’à présent, principalement dans la région de Thèbes. Chacun d’entre eux porte une longue bénédiction édictée par certains dieux, et mettant l’individu qui le portait à l’abri des maladies, des maléfices et des malheurs divers qui auraient pu le frapper, et qui sont explicitement énumérés sur le document. Les quelques extraits suivants d’un de ces papyrus donnent un bon exemple de ce genre de textes :
 » Nous préserverons Bouirouharkhons, dont la mère est Djedkhons, notre servante et notre progéniture. Nous la garderons saine dans sa chair et ses os. Nous ouvrirons sa bouche pour qu’elle mange et nous ouvrirons sa bouche pour qu’elle boive. (…) Nous la préserverons de tout démon mâle et de tout démon femelle. Nous la préserverons d’un démon du fleuve, d’un démon d’un canal, d’un démon d’un puits, de tout démon d’un lac. (…) Nous la préserverons d’une affection du cœur, d’une affection des poumons, d’une affection de la rate, d’une affection de la tête, d’une affection de l’abdomen (…). Nous la préserverons de tout trouble et de toute maladie. Nous la préserverons des étoiles malignes du ciel ; nous la préserverons des étoiles du ciel porteuses de maladies. Nous la préserverons d’Amon, de Mout, de Khonsou, de Rê, de Ptah, de Bastet et de tout dieu ou toute déesse qui exercent leur puissance quand ils ne sont pas apaisés. « 
Ces documents étaient roulés, et conservés dans un étui de cuir, de bois, et même parfois en or. Cette coutume, qui par la suite a disparu en Égypte, a continué en Nubie, et l’on a publié ces derniers mois certains de ces textes, écrits dans la langue du royaume de Méroé quelque mille ans plus tard. En revanche, l’habitude de porter des textes magiques dans des étuis assujettis au cou ou au bras s’est conservée jusqu’à nos jours dans presque tous les pays d’Afrique Orientale.

La religion égyptienne antique est extrêmement complexe et déroutante, et de ce fait pas toujours évidente à comprendre. Comme la plupart des religions dites  » polythéistes « , elle a une tendance au syncrétisme, c’est-à-dire à réunir plusieurs divinités en une seule, ou réunir plusieurs divinités en une divinité aux aspects multiples ; d’autre part, là encore comme d’autres religions  » polythéistes « , elle comporte en réalité, dans les croyances des lettrés et initiés, une sorte de monothéisme de fond, puisque les divinités ne sont conçues que comme les divers aspects d’une réalité inaccessible à l’esprit humain qu’on pourrait qualifier de  » Divin « . Tout au long de l’histoire égyptienne, les divinités se sont réunies et combinées, et ce jusqu’à l’époque tardive. Certaines divinités anciennes ont ainsi parfois été totalement assimilées pour ne devenir que l’un des aspects d’une autre divinité prédominante.
A l’époque tardive, loin de connaître un déclin, la religion égyptienne connaît une effervescence au contact des religions étrangères et, selon sa vieille habitude, c’est par le syncrétisme qu’elle évolue dans la continuité. Un bon exemple en est fourni par le type de statuettes que j’ai choisi de vous montrer et que l’on qualifie de « panthées », c’est-à-dire réunissant en une seule figure les aspects de différentes divinités. Elles présentent l’avantage de réunir en une seule figure les attributs et pouvoirs protecteurs de plusieurs divinités. Au premier abord, la complexité des éléments rassemblés dans ces statuettes en font des représentations curieuses et surprenantes, qu’on a du mal d’emblée à identifier. L’exemple que nous retiendrons est celui d’Amon-Rê panthée, mais il existe d’autres divinités qui ont fait l’objet de telles représentations à l’époque tardive.




 

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Amon-Rê panthée (statuette de bronze, haut. 45 cm, Epoque tardive, fouilles de J. E. Quibell à Saqqarah en 1912, Musée Egyptien, Le Caire ).

D’emblée, si on ne considère que les éléments de base de cette statuette, on reconnaît le dieu Amon-Rê, avec sa couronne caractéristique formée de deux hautes plumes sur les cornes de bélier, les cobras et le disque solaire. Mais un certain nombre d’éléments sont déroutants et inhabituels, comme la seconde paire de bras ouverte et ailée, ou des détails placés sur le corps nu du dieu.

 

2-1.jpgDe nombreux détails font référence à diverses autres divinités sur la statuette quand on l’examine de plus près. Les bras aux ailes déployées sont en principe caractéristiques de la déesse Isis dans son rôle de magicienne et de protectrice ; Isis et sa soeur Nephtys déploient ainsi souvent leurs ailes en contexte funéraire pour protéger le défunt. On pense également aux ailes déployées de la déesse vautour Nekhbet, également dans un rôle protecteur.

3.jpgSur les bras ailés, on voit à l’avant posées la tête de babouin du dieu Thot, sur le bras droit, et celle de vache de la déesse Hathor, sur le bras gauche. A l’arrière, ce sont la tête de vautour de la déesse Nekhbet sur le bras droit et celle de lionne de la déesse Sekhmet sur le gauche. Sur la poitrine du dieu se trouve le scarabée du dieu Khepri, ce qui rappelle les coutumes funéraires : une amulette de scarabée était placée sur la poitrine de la momie.

Sur le ventre, au-dessus des parties génitales, et sur les deux genoux sont placées des têtes de lionnes, attribut de la déesse Sekhmet.

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A l’arrière de la tête se trouve le bélier d’Amon aux cornes recourbées, coiffé du disque solaire et du cobra. A la base des plumes de la couronne, au centre des cornes horizontales, prend place une tête du dieu Bès, là encore une divinité protectrice, associée aux naissances royales dans les mammisi des temples. Au-dessus, un cobra coiffé de la couronne atef, attribut d’Osiris à l’origine, surmontée du disque solaire.

7.jpgEnfin, dans le dos du dieu se trouve un faucon aux ailes déployées, Horus lui aussi fréquent dans un rôle protecteur en contexte funéraire royal ; ses pattes enserrent la taille du dieu.

On le voit, ce type de statuette a une fonction apotropaïque, réunissant les pouvoirs de différentes divinités dans un rôle protecteur pour éloigner les influences néfastes. Les allusions aux pratiques magiques des rites funéraires y sont particulièrement évidentes, faisant penser aux nombreuses amulettes placées sur le corps du défunt au cours de l’embaumement.

8.jpgVoici un autre exemple de statuette d’Amon-Rê panthée (bronze, haut. 23,2 cm , Epoque tardive, provenance inconnue, Musée Egyptien, Le Caire ). Ici, le dieu est identifié par l’inscription en caractères démotiques qui figure sur le socle. S’il a bien la tête de bélier du dieu Amon, son corps adopte la posture caractéristique du dieu Bès.

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10.jpgIci le dieu Amon à tête de bélier est coiffé de la couronne atef surmontée du disque solaire. Traditionnellement, c’était plutôt le dieu bélier Khnoum qui portait la couronne atef, ce qui montre sans doute un rapprochement entre les deux divinités. De chaque côté des pieds du dieu, sur le socle, se trouvent deux crocodiles, attributs du dieu Sobek qui est lui aussi un dieu protecteur. Sur les genoux, on retrouve les deux têtes de lionnes ( Sekhmet ) observées sur la statuette précédente.

On voit se développer à époque tardive des statuettes de divinités composites, dites  » dieux panthée  » (du grec pantheios :  » commun à tous les dieux « ). Celle-ci est particulièrement impressionnante, et à mille lieues d’un art égyptien majestueux et apaisé tel que le conçoit généralement le grand public. Elle représente le dieu guérisseur nain Bès, auquel ont été rajoutés des paires de bras surnuméraires, des ailes et un phallus érigé. La divinité foule aux pieds des animaux nuisibles comme les serpents et les scorpions. Tous ces attributs lui confèrent une puissance multiforme contre tous les dangers qui menacent les humains.

 

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Papyrus magique
Egypte, Deir el Medineh, Nouvel Empire, XXe dynastie, 1185-1070 av. J.-C.

 Papyrus, encre au carbone, lin

10 x 30 cm
Musée du Louvre, Antiquités égyptiennes

 




Ce papyrus a été découpé dans une feuille de plus grande taille afin de constituer un talisman au bénéfice d’une femme, Taiset, née de la dame Taanemakhbit. Il a pour but de préserver son propriétaire de « tout mort, de toute morte, de tout esprit néfaste homme ou femme » en invoquant l’une des formes du dieu soleil Ré. Les êtres cités sont susceptibles d’entrer dans le corps des vivants et d’y déclencher la maladie : pour les en préserver, le nom du bénéficiaire ainsi que celui de sa mère sont de toute première importance. On adjoint à l’efficacité du texte écrit en cursive hiératique celle des images de divinités. Le papyrus est ensuite plié plusieurs fois jusqu’à avoir l’aspect d’un petit rectangle, destiné à être porté en sautoir sur une cordelette de lin comportant sept nœuds aux vertus protectrices magiques. Les formules utilisées sont extraites de rituels de temples ou de rouleaux figurant dans des bibliothèques de scribes. Le site de Deir el Medineh, le village des ouvriers travaillant dans la Vallée des Rois, a livré de nombreux exemplaires tant de ces recueils que de ces talismans. Celui qui les confectionnait n’était pas un magicien professionnel mais il avait à sa disposition des textes magiques dont l’efficacité était garantie et qu’il pouvait fournir aux membres du village selon des modalités qui ne nous sont pas précisément connues.

La magie, en Egypte Antique, était censée procurer au pratiquant tout ce qu’il ne pouvait pas obtenir par des moyens plus simples. Ainsi, les Egyptiens croyaient que leurs mages étaient capables de toutes sortes de prodiges…

De nos jours, les scientifiques ne connaissent que très peu de papyrus à connotation « magique » et en ont donc une vision très incomplète. Toutefois, il leur a été possible de diviser la pratique magique égyptienne en cinq grandes catégories :

 

La Magie du Nom.
La Magie Défensive.
La Magie Productive.
La Magie Divinatoire.
Le Culte des Morts.

Magie du Nom

Pour les Anciens Égyptiens, donner un nom –ren– à un être ou à une chose revient à lui donner la vie et à lui donner une forme. Ainsi, ils lui attribuaient une puissance profonde et pensaient qu’en possédant le nom d’une personne ou d’une divinité, ils pouvaient profiter de son pouvoir et, dans le cas d’un être humain, avoir une influence sur son , avant et après la mort.

Un des pires châtiments pour les Égyptiens -en dehors du démembrement de leur corps qui rendait leur passage vers l’au-delà impossible- était la suppression de leur nom, qui plongeait ainsi leur dans l’oubli car, effacer un nom, c’est anéantir l’entité qu’il représente. A l’inverse, nommer un défunt ou une divinité, lors d’offrandes quotidiennes, c’est conserver sa mémoire.
Le nom avait une telle importance et une telle puissance, qu’il est arrivé que des Pharaons fassent effacer les stèles de leurs prédécesseur, par peur de leur influence, même après la mort, sur les affaires du royaume. Ce fut ce qui arriva à Akhenaton, le Roi Maudit, et à Hatchepsout, la seule femme qui fut Pharaon.

Un des rites magiques les plus puissants associé au Nom à vu le jour dès l’Ancien Empire. On inscrivait alors les noms des ennemis de Pharaon sur des vases -ou sur des statuettes- qui étaient ensuite brisés (« tués ») puis enterrés.

La puissance de l’image était aussi inextricablement liée à la puissance du nom : toute représentation d’un être ou d’un objet participe de cet être ou de cet objet. De là vient le pouvoir des amulettes qui étaient portées par les vivants (ou placées sur une momie) et qui représentaient des divinités ou des objets chargés de force magique. Ainsi, celui qui portait cette amulette mettait sa puissance à son propre service.

Magie Défensive

Selon le mythe égyptien de la création du monde, les anciens s’accordaient pour dire que la magie leur a été donnée afin qu’ils puissent se défendre de toutes les choses qui leur arrivent. Pour les égyptiens, persuadés que des entités maléfiques parcouraient le monde, la capacité de se défendre était ainsi une des choses les plus importantes qui soit.

  1. La Magie Prophylactique, pour repousser la mort et toutes ses créatures, tels les scorpions, les crocodiles ou encore les esprits malfaisants.
  2. La Magie Préventive, par exemple comme moyen de contraception.
  3. Les Contre-Charmes, pour repousser le mauvais œil.
  4. La Magie Curative, pour soigner les maladies et soulager la douleur.
  5. La Magie Psychologique, qui était surtout utilisé pour combattre la peur panique de la nuit qu’avaient les égyptiens.

Magie Productive

De tout temps, les hommes ont voulus créer, construire. Pour cela, les égyptiens utilisaient la magie productive.

Pour eux, la première des productions consistait à donner la vie, c’est pour cela que quasiment toutes les femmes et beaucoup d’hommes connaissaient la magie Obstétrique.

Les charmes Météorologiques leur permettaient d’avoir un certain contrôle sur leur environnement [« Ainsi tu devras accomplir ces rites lorsque la tempête fait rage à l’Est du ciel, ou lorsqu’elle se termine à l’Ouest, pour empêcher les nuages d’orage à l’Est des cieux… Ainsi tu devras accomplir ces rites de nombreuses fois contre le mauvais temps, afin que le soleil brille et qu’Apophis soit renversé pour de bon« ].
L’homme, quelque soit l’époque, à toujours voulu aussi construire des relations amoureuses, afin de construire la vie. C’est le troisième type de magie productive : la magie d’Amour. Les sorts pour assurer de bonnes performances sexuelles étaient aussi utilisés dans le cadre des funérailles (Isis ramène Osiris à la vie et de cet union naîtra un fils) et les charmes à caractère érotique étaient fréquemment utilisés.

Magie Divinatoire

Si la magie est omniprésente dans la vie quotidienne de l’ancien Égyptien, c’est encore plus le cas avec les formules de Divination, qui sont des formules intermédiaires entre les « recettes de bonne femme » que nous utilisons encore de nos jours et les actes plus purement « magiques ».

La civilisation égyptienne ne croyait pas à l’astrologie. Celle-ci, en effet, n’apparaît qu’à l’époque gréco-romaine et vient de l’étranger. En revanche, les Égyptiens croyaient au rapport entre les événements mythologiques et la vie quotidienne ; ils dressèrent de véritables calendriers des jours fastes et néfastes, selon les aventures des Dieux et Déesses.
De plus, ils pensaient que leurs rêves les instruisaient au sujet de l’avenir et ils ont composé des « clefs des songes ». Ainsi, si un rêve annonçait un malheur, celui-ci pouvait être écarté par une requête à Isis, la Magicienne Suprême.

Enfin, il est intéressant de noter que la consultation des Oracles n’était pas considéré comme une pratique magique.




Culte des Morts

En Égypte Antique, les rites funéraires étaient totalement imprégnés de magie et, puisqu’il n’y avait pas de rupture entre le monde des vivants et le monde des morts, les égyptiens n’hésitaient pas à adresser des « Lettres aux Morts », leur demandant d’intervenir en leur faveur. Ces lettres, écrites sur des poteries, parfois sur papyrus, étaient déposées dans la tombe.

Une autre méthode, qui mêlait magie et religion, consistait à verser de l’eau sur une statue couverte de figurations des dieux (ou du défunt) et des formules appropriées ; en passant sur les hiéroglyphes, l’eau s’imprégnait de leur puissance, et il suffisait alors d’absorber cette eau pour l’assimiler. Cette pratique avait pour but d’immuniser contre les dangers terrestres (piqûres de scorpion, morsure de serpent) ou surnaturels (hostilité d’un dieu ou d’un génie malfaisant, voire d’un revenant).

Et la Magie Maléfique ?

Les Égyptiens n’ont jamais fait de distinction entre Magie « Blanche » et Magie « Noire ». Néanmoins, toute forme de magie destinée à blesser autrui -de quelque façon que ce soit- était illégale et très sévèrement punie par la loi.

Il existe des papyrus de la XIXe Dynastie qui relatent l’histoire de deux apprentis magiciens mal intentionnés. L’un d’eux a usé d’écrits magiques pour tromper la vigilance de ses supérieurs – et ainsi abuser de leur confiance – en confectionnant des statues de cire ainsi que des potions pour affaiblir les gardes, tandis que l’autre s’est procuré des écrits pour se rendre impressionnant et majestueux afin d’être introduit au harem pour abuser d’une partie de celui-ci et subjuguer l’autre. Ces deux criminels furent condamnés à mort.

La magie était très présente dans la civilisation égyptienne. Elle se manifeste par des forces divines pouvant être utilisées par la parole ou l’image ainsi que d’autres procédés. Deux dieux sont principalement associés à la magie : Isis l’épouse d’Osiris, c’est ainsi que dans le mythe de la ruse d’Isis elle empoisonne Ré pour lui soutirer son nom et par cela avoir un pouvoir sur le dieu soleil. La deuxième divinité est Heka qui est une personnalisation de ces forces mystérieuses. Tout d’abord on peut dire que la parole possède une puissance importante dans le domaine magique. En effet si on prononce le nom d’un défunt, cela permet de l’animer dans l’autre monde. On peut d’ailleurs voir que le verbe est à la base de la conception du monde : le démiurge Amon appela son double Ré par la parole pour le faire « naître ». La parole est une puissance créatrice. Cette dernière se manifeste dans les tombeaux qu’on a retrouvés. Souvent le défunt sur les représentations était représenté devant une table d’offrandes pleine à craquer de mets, autour étaient inscrites des formules magiques qui, prononcées par un prêtre ou le défunt lui même, permettaient de nourrir le mort.

Des formules permettaient aussi d’animer les oushbetis (« les répondants »), ces statuettes représentant des serviteurs, qui effectueront les travaux du mort dans l’Amanti, le domaine de ceux qui ont été proclamés justes de voix par le tribunal d’Osiris (qui sont reconnus purs).

Les représentations dans les tombes ont la même fonction que les formules magiques. Si on revient dans le monde des vivants, on sait que certains Egyptiens faisaient couler de l’eau sur des pierres couvertes de symboles magiques. Cette eau se chargeait de vertus bénéfiques au contact de la pierre qui faisait ainsi acquérir au buveur une immunité à certains poisons. Dans le domaine de la protection, on peut aussi prendre l’exemple du scarabée, ce dernier était un protecteur du cœur, certaines momies se faisaient implanter des scarabées dans la poitrine. Couverts de symboles, ils étaient garants de la pureté du défunt devant Osiris. Mais la magie pouvait prendre un caractère plus offensif. Ainsi les généraux avant une campagne faisaient inscrire puis détruire des tessons de poterie aux noms de leurs ennemis.  Sinon on peut noter que les Statues permettaient d’établir un lien entre les dieux et les hommes.

Mais rien ne vaut un bon exemple au lieu de discourir donc allons y : Tout d’abord on peut prendre le cas des stèles de pèlerinage. En effet les Egyptiens effectuaient des pèlerinages envers des lieux que l’on pourrait qualifier de saint. Si on prend l’exemple d’Osiris, la légende dit que Seth dépeça le corps de son frère et jeta les morceaux dans le Nil. La tête du futur dieu de l’au-delà fut retrouvée à Abydos et en devient la relique. Ainsi les Egyptiens allant au sanctuaire d’Abydos vont laisser une stèle à leur nom dans le domaine du dieu pour s’attirer ses bonnes grâces.

Ensuite nous pouvons prendre des cas où la statue peut servir de « récepteur » d’une force divine. Thoueris, la déesse des naissances représentée sous la forme d’un hippopotame avec une tête de lion était présente aux accouchements sous la forme d’une statuette écartant ainsi les forces nocives.

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Statue de Thoueris, la déesse au corps composé de plusieurs espèces animales – Statue du British museum

La statue enfin peut devenir entièrement l’enveloppe du dieu. L’oracle d’Amon était constitué de prêtres-porteurs soutenant la statue du dieu caché. Si on pose une question à la statue et que celle ci force les porteurs à aller de l’avant, sa réponse est positive, dans le cas inverse si elle recule, elle est négative. Vous me direz que la volonté des clercs n’était peut être pas complètement dénuée d’importance, mais si le personnage posant la question veut s’allouer le soutien de la divinité, elle aura au moins celui du clergé la représentant dans le domaine terrestre.



Enfin si une statue contient l’essence ou le pouvoir du dieu, on peut constater qu’une amulette peut avoir le même effet. Une des plus célèbres de la multitude d’objets protecteurs est l’œil Oudjat.

Source de l’article prestistory.e-monsite.com

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Quel est votre signes astrologiques dans l’Égypte Antique?

spiritualité

Le Nil

Si vous êtes né : du 1er au 7 janvier
Du 19 au 28 juin
Du 1e au 7 septembre
Du 18 au 26 novembre

Signes alliés : Râ et Seth

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le rouge vif, pour les femmes le bleu profond

Le Nil est ce fleuve dont l’impassibilité se brise en crues. Veine féconde où circule le sang et le sel du corps maternel de cette terre d’Egypte, le fleuve sacré fertilise la terre par le don d’alluvions grasses et riches. Là où peut pousser le roseau, le millet et le sorgho, les fleurs utilisées pour les rituels, la civilisation peut naitre. Les natifs de ce signe, pacificateurs et épris de raffinement se doivent de vivre dans un univers éveillé et réceptif à toutes les richesses qu’ils apportent autour d’eux.

Scène et mémoire des drames divins et des ambitions des puissants, le Nil vit la chute de Seth, la résurrection et la transformation d’Osiris, la gloire d’Horus. C’est sur ces rives que l’aspect de l’oiseau Ibis du dieu Thot aime à inventer ses systèmes philosophiques, c’est grâce aux plantes qui poussent leurs racines dans la vase du fleuve que le dieu guérisseur Anubis recueille les substances et les aromates nécessaires à sa pharmacopée cosmique.

Savant et tolérant dans l’ensemble, le natif Nil sait être capable d’une belle tendresse maternelle envers tous ceux qui désirent s’affranchir de l’ignorance ; mais à l’image de ce fleuve dégorgeant pêle-mêle les couches profondes de limon fertile et de l’alluvion corrosive, ce natif est sujet à de profonds emportements.

Amon-Ra

Si vous êtes né : du 18 au 21 janvier
Du 1e au 11 février

Signes alliés : le Nil et Horus

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le jaune, pour les femmes l’oranger

Ra est le dieu principal de l’Egypte, le foyer cosmique de la roue du temps. Son culte solaire confère à l’ensemble du panthéon égyptien une évidence de clarté. Ra modèle de toute puissance et de toute grandeur, première divinité à s’être affranchie du chaos primordial liquide, fournit le souffle pour animer les tous premiers élans des énergies naissantes. Sans la bienveillance d’absolue fécondité de Ra, c’est toute la substance du monde qui, dans une mélancolie sans limite rentrerait dans l’anéantissement d’où elle est sortie. Ra lumière du pur contour, fait darder ses rayons jusqu’au cœur et au visage des humains.il ouvre la bouche de l’homme à la parole, donne la vie à l’enfant dans le ventre des mères. De même ses natifs sont d’une grande générosité et doivent orienter leurs choix vers des occasions de grande fécondité. Vous bénéficiez d’une grande force d’éveilleur, à votre contact l’on se sent rassuré et prêt à donner le meilleur de soi-même.

Naître sous le signe de ce dieu qui tend à l’exercice de l’universalité est tout à la foi un atout et un défi. Votre trajectoire ne saurait se confondre avec l’horizontalité d’une diplomatie souriante.

Votre esprit revêt la couleur de la profondeur et la méditation et si les sentiments que vous ressentez ou que vous provoquez n’ont pas l’élan absolu, alors l’idée de ne plus vivre qu’à moitié vous plonge dans l’amertume.

Mout

Si vous êtes nés : du 22 au 31 janvier
Du 8 au 22 septembre

Signes alliés : Ra et Thot

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le brun; pour les femmes le rouge carmin

Mout est une des plus anciennes divinités du panthéon égyptien. L’épopée des dieux de l’Egypte comporte pourtant avec la si populaire déesse Isis, une mère rédemptrice. Au-delà de cette femme tout à la fois sœur et épouse, se profile l’autre mère : Mout, celle qui s’est retirée du champ mythique et historique emportant avec elle les mots indicibles et les violences fondamentales. Pour cette mère refoulée par la généalogie capricieuse des dieux, des héros et des hommes, la vie et la mort sont corrélatives. L’eau du Nil comme le sable brulant du désert nubien sont des parties et des symboles de ce corps maternel.

Face à cette déesse redoutable, l’homme nait au jour avec le sentiment que le fait de vivre, se paie d’une culpabilité fondée sur l’équivalence entre la vie de l’homme et la mort du divin.

Ainsi les natifs de Mout sont-ils des êtres secrets, portés à la mélancolie. Trop ironique avec l’entourage, séducteur par dépit et amoureux craintifs, les natifs ont cependant de formidables richesses intérieures car ils savent aller vite à l’essentiel dans tout rapport humain. Leur sagesse est tragique et leurs espoirs trop mince. L’autorité paternelle bienveillante et prévenante est ce qu’ils recherchent le plus souvent.

Geb



Si vous êtes né : du 12 au 28 février
Du 20 au 31 août

Signes alliés : Seth et Horus

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le violet; pour les femmes le rose orangé

Au temps originaires de la mise en forme du monde, le démiurge Atoum unit deux de ses enfants : Shou l’atmosphère et Tefnout l’humidité. De l’élévation dans l’éther des brumes mouillées, fut procréé Geb, la terre qui, à son tour engendra Osiris et Isis.

Geb est aimé comme principe d’unité entre un monde d’avant l’histoire et un monde d’épopée.

Elle incarne le trait d’union entre ces temps. Témoin amusé de l’existence en son aspect d’énigme et de jeu, la terre Geb intervient dans le panthéon et dans les rituels égyptiens pour garantir les serments, avec un caractère sacré, de profonde bienveillance.

Toute parole d’importance, engageant celui qui la prononce à modifier le cours de sa vie terrestre était rituellement déposée, enfouie au secret de la terre Geb, avant d’être officiellement annoncée. Gardienne de la vie, Geb recèle des vertues positives de douceur et de soumission, de fermeté paisible. Emblème de la mémoire, elle prédisposait aux carrière de scribes, d’intendant ou de conseillers. Ce caractère primitif de la protection par la terre transparait dans le profil psychologique du natif. La personnalité de Geb est attachante, d’une sensibilité si épidermique qu’elle en devient impressionnable. Cette aisance, toute de pudeur, à se mettre au diapason des sentiments et des détresses d’autrui, peut desservir. Mais son ascendance cosmique le prédispose naturellement à s’élever au-dessus de la vanité des attachements narcissiques.

Osiris

Si vous êtes né du 1er au 10 mars
Du 27 novembre au 18 décembre

Signes alliés : Isis et Toth

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le jaune, pour les femmes le vert.

Selon la légende égyptienne, Osiris pur naître par stratagème puisqu’il fut le fils de la déesse du ciel, Nout malgré la malédiction portée par Râ qui avait condamné celle-ci à la stérilité. Le dieu Ibis Thot, pour tourner cette condamnation, inventa de donner au temps, 5 journées en appendice de plus dans l’année, Osiris fut conçu lors de cette période.

Aidé de sa sœur et épouse, Osiris donne aux humains le respect des dieux, l’enseignement de l’agriculture et de l’ordre universel.

Symbole de continuité, ce dieu aimé du peuple du Nil, dut tomber sous la jalousie tenace de son cadet, Seth.

Ce dernier, aidé de ses partisans, réussit à enfermer Osiris dans un coffre, vite jeté aux courants du fleuve par les conjurés. Isis reprendra le corps de son mari et au souffle de sa magie alliée à celle de Nephtis, Osiris retournera brièvement aux vivants en une ultime union charnelle dont naîtra Horus. Mais la rivalité serrait toujours le cœur de Seth qui s’acharna à mutiler le corps de son frère et à en disperser le cadavre.

La seconde quête d’Isis la mènera à recueillir les fragments épars de ce dieu profané, à l’exception du pénis avalé par le poisson oxyrinthe. On retrouve dans le mythe d’Osiris le rythme symbolique de la désintégration et de la réintégration sous une forme plus élevée. Votre caractère est double et votre personnalité généreuse.

Fougueux mais fragile, vous oscillez face à l’adversité car, bien plus que d’autres, vous êtes dans le dilemme de choisir le bon moment pour agir et décider.

Isis

Si vous êtes né : du 11 au 31 mars
Du 18 au 29 octobre
Du 19 au 31 décembre

Signes alliés : Osiris et Thot

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le blanc ; pour les femmes le bleu

Isis ou la patience. L’âme inscrite dans la plus lucide des quêtes, cette amoureuse superbe se fit messagère de la vie. Suprême magicienne, les orgueils, et les mesquineries succombent devant elle, comme des lueurs trompeuses s’évanouissant au lever du jour clair.

C’est en sa puissance d’amour et de rédemption que la plus illustre des déesses égyptiennes trouve la force de protéger sous ses ailes, tous ceux qui allaient dépérir d’amertume faute de croyance en la générosité sauvage des élans vitaux.

Isis, seule et fière, stimulée par toute la force de l’attachement qui la voue à son frère et époux Osiris, est la mère nature vivante. Inlassable foyer de résurrection et d’indulgence profonde, la déesse Isis est souvent représentée sous la double protection de la croix ansée et d’un nouage, emblème de la perpétuation des origines et des descendances.

Naitre sous l’exigente protection d’Isis confère au natif une dimension de solidarité et d’union. Vous êtes aptes à cultiver la noblesse de l’accueil. Allez là où vous serez capables de donner la vie et de veiller sur elle. Sachez accueillir, mais gardez bien pur en votre âme vos exigence sans les croire, à chaque déconvenue, remises trop cruellement en question.

Toth

Si vous êtes né : du 1e au 19 avril
Du 8 au 17 septembre

Signes alliés : Bastet et Isis

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le rose; pour les femmes le blanc

L’oiseau sacré ibis déhanche sa silhouette sur la promenade des berges du fleuve, là où le Nil est prolongé par la monotonie vigoureuse des voies d’irrigation. C’est toujours modestement que ce dieu oiseau Toth trouve son envol pour donner quelques ingéniosités aux sens frustres des humains et, par compensation, communiquer à l’âme et à l’énergie d’entreprendre une passion de construire. Toute cette clairvoyance éloigne la désuétude, la ruse factice et l’impatient orgueil. L’enseignement de Toth pousse à inventer, à risquer sa propre voie dans le respect souvent anonyme de la tradition. La nature insiste à produire des maîtres éclairés qui, pour la dominer doivent la servir sans prétention.

Toth advient comme la mémoire débonnaire et vigilante de cette sagesse. Patron des astronomes, des comptables, des guérisseurs et des enchanteurs, Toth est de tous les dieux de l’ancienne Egypte celui qui exprime le mieux , de façon très proche, la fermeté de la parole créatrice qu’il répète inlassablement à tous eux qui , humain ou végétal, donne aux rives du Nil leur fertilité.

Le natif de Toth est enthousiaste, entreprenant, et ne méprise rien ni personne si ce n’est la médiocrité et la mesquinerie.

Courageux, il aime à prendre des risques, à la condition de s’engager dans des œuvres dont les finalités vont dans le sens du dépassement de soi. Il ne peut un seul instant songer à manquer sa parole ou à duper un autre.




Horus

Si vous êtes né : du 20 avril au 8 mai
Du 12 au 19 aout

Signes alliés : Geb et Bastet

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le rouge carmin; pour les femmes l’or.

C’est avec Horus que la dimension politique de la justice s’incarne dans le monde mythique des anciens égyptiens. Fils d’Isis et d’Osiris, ce dieu vengeur mena avec Seth un combat légendaire. Avec l’aide des partisans fidèles à son père, Horus put reconquérir le royaume envahi et au cours de la lutte, conquit celui de Seth, dans les terres nubiennes, devenant ainsi le premier dieu souverain de la grande Egypte unifiée. On le voit toujours combattant, aidé par l’acuité de son regard justicier.

Lors du combat avec Seth, la force d’Horus enfanta l’histoire des souverains magnifiques et de la puissance de protection ramassé dans l’éclat de l’oudjat, œil magique, arraché à Osiris et repris par Horus. Le dieu oiseau possède à un suprême degré cette vertu bénéfique de l’œil lumière, de l’œil pacificateur qui redonne la vitalité des fluides à ce qui était asséché ou figé.

Le natif Horus s’avance dans le monde avec l’éclat d’une personnalité à la volonté aigue. Son intelligence, l’ampleur de son érudition, le font paraître capable de tout comprendre, de tout découvrir. Son esprit d’insurrection doit être précocement maîtrisé avant que son impatience à exercer son influence ne corrompe ses stratégies en opportunisme.

Son psychisme profond est mal équilibré entre une idéalisation bien naïve de toute la dimension virile et paternelle et un certain dédain pour ce qui est apporté par l’ensemble des mères et épouses.

Anubis

Si vous êtes né : du 9 au 27 mai
Du 29 juin au 13 juillet.

Signes alliés : Bastet et Isis

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le terre de sienne; pour les femmes : le pourpre.

A ce dieu à tête de chien sauvage, on attribue l’invention et la diffusion des techniques d’embaumement du corps du défunt. A l’image des chiens errants, ce dieu explora chaque cimetière, accomplissant l’office d’une voierie sacrée. Les soins d’Anubis s’apparente à l’application et au talent d’un bon peintre ou d’une cuisinière émérite, par le souci qu’il manifeste de choisir les meilleurs bases pour préparer des bains, des baumes aux aromates puissants, pour découper et orner comme il convient la part corporelle que l’on veut rendre indestructible. La besogne funèbre n’est jamais macabre. Ce dieu symbolise la mort et les errances des défunts, tant qu’ils ne parviennent pas à convaincre Sekmett d’ouvrir à leur voyage funéraire le terme de la vallée de l’immortalité.

Habile et plein de compassion, le natif Anubis sait au subsiste en lui une présence de nuit. Fataliste, votre caractère est profondément ambivalent. Vos souffrances très anciennes créent un mur d’inhibition qui souvent peut paralyser vos initiatives amoureuses. Enfin, vous apparaissez comme une individualité profonde, consciente de ses tiraillement et prête à envisager les solutions nécessaires pour y remédier.

Seth

Si vous êtes né : du 28 mai au 18 juin
Du 28 septembre au 2 octobre

Signes alliés : Geb et le Nil

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le bleu turquoise; pour les femmes le noir.

Seth ou la discorde. L’âme brulée par l’envie, fasciné jusqu’à l’extravagance par les succès de son frère Osiris, Seth engendre par dépit l’explosion de la violence où culmine la montée de ces sentiments trop humains qui sont la colère et la jalousie. Pour la religion égyptienne, la mort entre dans le monde par le meurtre d’un frère, et la vie ressurgit grâce à la sagesse amoureuse d’une sœur épousée. Seth est une puissance pervertie. Sa férocité haineuse à effacer toute trace de on divin frère a été mise en échec par Isis, puis le dieu faucon Horus qui mènera au fratricide une guerre sans merci. Seth, battu , devient l’errant parcourant la terre, chassé du sol stérile. Rejeté hors des frontières, il est alors le dieu voué aux solitudes désertiques et aux contrées étrangères. Cette dimension d’exil le promut à la hauteur de sujet libre.

C’est en tant que tel et non pas comme premier coupable qu’il inquiète.

Le natif Seth vit de longues années sous le coup de la crainte, tant ses impérieuses exigences le placent devant la perspective de son incomplétude. Angoissé par ce qui fait défaut, perfectionniste, ce natif doit connaitre de nombreuses aventures avant de se fixer et de pouvoir sublimer sa violence et ses doutes. Aussi étrange à son entourage que cela paraisse il est pour lui salutaire d’errer.

Sekmett



Si vous êtes né : du 29 juillet au 11 août
Du 30 octobre au 7 novembre

Signes alliés : Bastet et Geb

Couleurs bénéfiques : pour les hommes le vert clair; pour les femmes le bleu turquoise

Le pharaon est l’incarnation de la maât terme dont la signification générale est le « bon ordre, le droit, la justice ».Son œuvre parachève l’exploit divin, le monarque aussi repousse le chaos afin que la clarté des échanges soit la lumière même dans la vie de ses sujets. Dieu vivant qui fait vivre par ses actions, le Pharaon est au centre d’une écriture sacrée qui, lui attribut de multiples doubles divinisés. La plus impressionnante de ces correspondances mythiques est celle qui le relie à la déesse lionne Sekhmett, gardienne des enfers. Dans le cœur de celle-ci nulle pitié ne se lève pour altérer le sens pur et équitable de la justice. Il est impossible de reconnaitre sur les traits de Sekhmett, de la compassion ou du doute. L’appel du sentiment le plus mathématique de la justice est le moteur même de son action. Sekhmett campe sa stature à la limite par elle tracée, du partage des eaux du pur et de l’impur, du désordre et de l’ordre, du juste et de l’injuste. Le mortel coupable est condamné par le regard de la féline, par elle aussi son corps est déchiré. En Egypte, les lions étaient souvent représentés par couple dos à dos, chacun d’eux regardant l’horizon opposé. Ce couple symbolise cette qualité de présence au monde, d’un regard qui jamais ne s’éteint, capable dans un seul mouvement de recenser et de contrôler.

Puissamment télépathe, observateur, autoritaire, le natif est handicapé pour construire en lui un principe d’indulgence. Son sens moral est parfois malheureusement renforcé par un principe de censure exercé à l’encontre de ses désirs secrets.

Bastet

Si vous êtes né : du 14 au 28 juillet
Du 23 au 27 septembre
Du 3 au 17 octobre

Signes alliés : Sekhmett et Horus

Couleurs bénéfiques : pour les hommes l’ocre, pour les femmes le gris.

Bastet, déesse au corps de femme et au visage de chatte, apparait tardivement dans la religion égyptienne, alors que le symbolisme du chat est ancien, oscillant entre les tendances salutaires et maléfiques. Le chat, dans son rapport à l’humain, draine toujours un monde d’absolue perception de l’occulte et de l’origine la plus reculée. L’importance qui est donné au chat, dans la vie mentale des anciens habitants de la vallée du Nil, est directement reliée à l’aspect fascinant de son regard spectral. Ce félin qui vient d’on ne sait où, est le dépositaire secret et indépendant d’un savoir mystérieux, brillant dans son regard où le vivant se fige. Le chat magnétique peut réduire par sa seule présence les initiatives. Bastet est la fascination surgie d’un lieu interdit. Lorsque ce savoir énigmatique est porté par le cops d’une femme mère, alors peut-être vénérée une puissance protectrice de l’homme et de ses lignées.

La force comme l’agilité se mettent au service des humains pour les aider à mieux connaitre et à triompher de leurs ennemis cachés.




Le natif recherche l’équilibre et l’harmonie dans ses rapports avec autrui. Souvent inquiet, parce que suprêmement averti du jeu des forces psychiques les plus obscures, il sait se dévouer et protégés les autres en négligeant, parfois, ses propres intérêts.

Article écrit par Myriam / Source de l’article http://www.legypteantique.com

 

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La Réincarnation en Egypte ancienne à la Lumière de la Doctrine Secrète

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Alors que la
réincarnation est
une doctrine
communément
admise en Orient,
elle fut bannie en
Occident au VIe
siècle par l’Église
chrétienne. De nos
jours elle suscite de
nombreux débats,
tant auprès des
scientifiques qui
cherchent des
preuves concrètes
de son existence
qu’auprès des
philosophes et
chercheurs spirituels
qui voient en elle un
avenir, un passage
d’un monde à un
autre, un terrain
d’évolution, pour
l’âme. Avons-nous
plusieurs vies ?




Y a-t-il une vie après la mort ? Que devient l’âme des  défunts ? Tout Égyptien, selon les témoignages de
l’époque, croit à la réincarnation, à la possibilité pour
l’âme de s’incarner dans un nouveau corps ou de
continuer son parcours dans le Ciel.

Les Égyptiens croient en la
réincarnation. L’historien
grec Hérodote (484-420 av.
J.-C.) mentionne ce fait  : « Les
Égyptiens sont les premiers à avoir
exposé la doctrine de l’immortalité
de l’âme et le fait qu’au moment
de la mort du corps matériel, l’âme
s’incarne dans un nouveau corps
qui est prêt à naître ; ils affirment
que lorsque l’âme a terminé tout le
cycle des incarnations des animaux
de la mer, de la terre et de l’air, elle
parvient finalement à entrer dans
un corps humain, né ou préparé
pour la recevoir… »
La Doctrine Secrète , écrite par
Héléna Petrovna Blavatsky tente
d’expliquer ce processus par la
constitution de l’homme dont certains
principes immortels, au
contact avec les différents plans de
l’univers, créent l’impact nécessaire
à la renaissance.

Renaître et se transformer

En Égypte, la résurrection est symbolisée
par la grenouille, la déesse
Hekhet, qui vit dans l’air et dans
l’eau . Elle symbolise la capacité
de l’âme à renaître grâce à ses propres
actions dans des niveaux supérieurs
de l’existence.
Pour H.P. Blavatsky, la réincarnation,
« doctrine de la renaissance »,
est représentée par le scarabée,
Kheper, qui signifie « devenir, se
faire former ou construire à nouveau
 » . Le scarabée est celui qui
a la faculté de revêtir toutes les formes
que le mort désire, c’est-à-dire
le plus souvent, revenir sur terre, se
réincarner. Le cœur-conscience est
toujours en relation avec Kheper
car c’est lui qui est en devenir,
l’ego personnel qui est en chacun
d’entre nous doit devenir un serviteur
ou un canal des principes supérieurs,
autrement dit, devenir la
demeure du Ba, l’identité divine de
l’être humain.

Vivre et mourir perpétuellement

Les Égyptiens croyaient que les
âmes pouvaient naître une seconde
fois, mais également qu’elles pouvaient
être envoyées sur la Terre
pour réparer les erreurs commises
dans leurs précédentes incarnations
et qu’elles pouvaient aussi se souvenir
de leurs existences antérieures.
Le célèbre égyptologue Gaston
Maspero (1846-1916) dit :
« L’immortalité pour les Égyptiens
était un mourir et vivre perpétuel
que l’âme traversait en gardant sa
propre identité. L’âme n’a pas vécu
ces vicissitudes uniquement après la
vie humaine. Avant de naître en ce
monde, elle est née et morte dans
de nombreux autres mondes. La vie
terrestre n’est autre qu’un devenir,
Kheper, dans l’ensemble des devenirs,
Kheper, qui ont précédé et qui
suivront. Elle [l’âme] a eu une
durée infinie avant sa naissance
[sur la Terre] et une durée infinie après sa mort. Si je devais résumer
sa condition d’être en un seul mot,
je ne dirais pas qu’elle est immortelle,
mais plutôt qu’elle est éternelle.
 »

Ce qui se réincarne dans l’homme

H.P. Blavatsky nous révèle une des
clés essentielles de la philosophie
ésotérique, c’est-à-dire le concept de
l’homme septénaire, formé par trois
aspects supérieurs et atemporels (qui
dans la tradition hindoue sont appelés
Atma, Buddhi et Manas, la
Monade) et quatre aspects inférieurs
temporels et concrets (les corps physique,
vital, affectif et intellectuel ou
mental rationnel) qui forment la
personnalité.
Selon la théorie de la réincarnation,
les principes qui se réincarnent
sont ceux de la Monade et les
quatre principes inférieurs se désintègrent
après la mort en leurs
éléments constitutifs (terre, eau,
air et feu).

La transformation
de la conscience

Les Égyptiens pensaient que lorsque
l’univers sort de l’Unité primordiale
il est double et que cette
dualité se reproduit dans toutes
les dimensions de l’existence.
Pour réintégrer l’unité et s’accomplir,
il faut transcender les
dualités en provoquant de nouvelles
synthèses ou unions. Ces
unions ou impacts produisent
les différents
egos
ou états de
conscience
de l’âme,
qui permettront
à l’âme de
vivre ou d’expérimenter
de nouveaux plans
de l’univers, chaque
fois plus subtils.

Les différentes renaissances
de la conscience

Dans le Livre des Morts des anciens
Égyptiens [7], la Monade (Unité qui
traverse la matière et l’esprit) du
défunt traverse les plans de l’univers.
Chaque fois qu’elle parvient à
un croisement avec l’un d’entre
eux, elle se transforme, renaît à
une nouvelle conscience, qui se
manifeste par un nouveau véhicule.
Les impacts de l’âme avec les
plans sont les transformations ou
renaissances personnifiées par les
différents egos du septénaire
humain ou véhicules de la
conscience.
Le Livre des Mort des anciens Égyptiens
décrit la situation idéale de
l’âme après la mort, celle de la réintégration
à l’Unité ou à la Lumière.
Cependant, pour devenir un être
victorieux, il fallait que le cœur soit
jugé favorablement.

Le cœur, instrument
de la renaissance




L’ego personnel, symbolisé par le
cœur, a une nature double. Il possède
un aspect
s p i r i t u e l
supérieur du
mental qui
s’exprime
par les facultés de mémoire et
d’imagination. Ce reflet de
l’Intelligence supérieure est
immergé dans un monde de désir et
de dualité terrestre. De cette façon
on peut l’assimiler à une sorte
d’âme inférieure humaine comme
mental de désir.
Les Égyptiens distinguaient deux
fonctions distinctes du cœur nommées
Ab et Hati.
Le Hati est le cœur physique, celui
qui reste sur la Terre, l’aspect temporel,
le siège des passions qui doivent
être dominées pour transcender la
nature inférieure. L’Ab est l’ego personnel,
celui qui va être jugé, en
tant que témoin de l’âme, Ba.
C’est le cœur (Ab, centre de vie de
toute la personnalité temporelle)
qui doit témoigner que l’âme (Ba)
s’est conduite selon la Maât, principe
de Justice Vérité pendant la vie
terrestre.

Renaître sur terre
ou dans le ciel ?

C’est le jugement du cœur qui déterminera
la direction du voyage : soit
se réincarner sur la Terre, soit
continuer ses renaissances
dans le Ciel.
Si le jugement
est positif, l’âme
vivante osirifiée pourra continuer
son itinéraire dans la lumière du
jour, dans le plan d’Atoum. Elle se
purifiera dans le Lac de Feu (Livre
des Morts, chap.CCVI) et avancera
sur le chemin qui la conduira à sa
véritable nature, qui est celle
d’être divinisée et de devenir la
lumière fusionnée et unie à Rê.
S’il ne dépasse pas le jugement, le
coeur (Ba) est attrapé par le monstre
Amhet qui va l’excréter dans les
plans inférieurs, l’envoyer en bas, à
la Douat, la tête en bas, en le transformant
en corps causal d’une
future incarnation.
C’est l’allégorie du Ba qui retourne
vers la tombe, qui peut être interprétée
aussi comme le début du
processus de la nouvelle incarnation,
et plus uniquement comme le
symbole de sa liberté de mouvement.
Le Ba ne revient pas apporter
à la momie des fonctions vitales et
des aliments pour pourvoir à sa survie,
mais indique que ce sera le
germe de sa future personnalité
terrestre.




La momie, corps terrestre ou
destin ultime de l’âme ?

Le corps, après la mort, est transformé
en momie, support dans le
monde terrestre de la recomposition
des composants du septénaire
qui tendent à la dissolution dans le
processus de la mort. Elle symbolise
le but ultime de l’âme dans ses
transfigurations, devenir le corps de
gloire osirien. Comme préfiguration
du corps de lumière, elle est également
appelée Sahu, qu’il faut distinguer
du cadavre, ou corps putrescible,
qui est le Khat, et du Djet, qui
est le corps physique vivant.

Source de l’article http://www.buddhachannel.tv

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