La pleine conscience
Mieux voir, mieux entendre, mieux sentir, mieux comprendre… c’est sortir des réflexes conditionnés et des habitudes qui ferment le cœur et l’esprit. C’est aussi prendre la mesure de notre puissance et notre vulnérabilité. Une étape indispensable pour vivre une vie plus juste, plus vivante et plus consciente.
Au cœur du moment présent, ni l’ennui, ni la peur, ni la colère ne peuvent déployer leurs ailes. Tel est l’un des grands enseignements du bouddhisme zen. Lorsque nous prêtons vraiment attention à ce qui se passe en nous et autour de nous – les battements de notre cœur, la rumeur de la ville -, les rouages de notre mental ralentissent, nos émotions s’apaisent. S’installent alors le sentiment d’une sécurité intérieure et la sensation d’exister pleinement. Soi, les autres, le monde : ce que nous percevons n’est plus déformé par nos émotions et nos projections. Dans les années 1970, le professeur de médecine américain Jon Kabat-Zinn est ainsi l’un des premiers à appliquer la pratique de la mindfulness (« pleine conscience ») à la gestion du stress et au traitement de la douleur chronique.
A lire : Mindfulness, approviser le stress par la pleine conscience d’Edel Maex (De Boek).
La respiration essentielle
A découvrir
Apprenez à prendre conscience de votre respiration avec l’exercice de Thich Nhat Hanh !
Trop souvent distraits, pressés, perdus dans nos pensées, nous négligeons notre respiration. Dans son ouvrage Respirer la vie, Catherine Ternaux raconte que, lorsqu’une personne venait le voir, le psychothérapeute Karlfried Graf Dürckheim lui demandait de s’allonger pour la regarder respirer : « Par sa façon de respirer, vous reconnaîtrez immédiatement si elle est encore proche de son être essentiel ou plutôt éloignée de celui-ci », disait-il. Dans l’Antiquité grecque, le philosophe Héraclite affirmait que l’âme se renouvelait et se régénérait en puisant l’énergie vitale dont elle avait besoin dans la respiration. Le yoga, et plus précisément l’une de ses branches appelée le pranayama yoga, voit dans la maîtrise du souffle (en sanskrit prana, « énergie de l’univers ») le moyen de rester en bonne santé physique et spirituelle. La voie du souffle consiste à ralentir et à allonger sa respiration afin de libérer son corps et son esprit. Cette technique de base, appelée kumbaka, est considérée comme une cure de désintoxication qui devrait être pratiquée chaque fois que nous abusons de nourritures trop riches ou que nous vivons des émotions trop intenses. Le maître zen Thich Nhat Hanh considère que la pleine conscience de la respiration est la voie la plus accessible et la plus efficace pour apaiser les turbulences du mental, et nous permettre de changer notre regard sur notre vie et ce qui nous entoure. Ses préconisations sont simples et claires. Elles pourraient être résumées en une seule phrase : il nous est possible de devenir plus conscients de notre souffle simplement en le suivant…
A lire : Respirer la vie de Catherine Ternaux (La Table Ronde).
La plongée en soi
A découvrir
Dans le Yi-king, l’un des textes spirituels et philosophiques les plus anciens de la Chine, l’hexagramme 61, « Tchoung fou » (« la vérité intérieure »), exprime parfaitement la posture du sage taoïste. C’est-à-dire « l’homme vrai, sincère, fiable », qui vide son cœur du superflu et se libère de ses préjugés, comme le décrit le commentateur américain du Yi-king Stephen Karcher. Grâce à cette introspection en forme de nettoyage, le sage peut libérer « des énergies bénéfiques pour lui-même et pour son entourage ». Dans la tradition chrétienne, l’examen de conscience fait partie de ce que l’on pourrait appeler l’hygiène de base de la spiritualité, préalable indispensable au dialogue avec Dieu. C’est Ignace de Loyola, l’un des grands pionniers catholiques de l’introspection, qui a défini le premier les modalités techniques de l’examen de conscience.
source de l’article http://www.psychologies.com
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