Si je souhaite une chose ardemment ou que j’éprouve une profonde aversion à l’égard d’une chose, il importe que je me rappelle que je ne suis pas le maître de l’univers. Il vaudrait mieux que je ne transforme pas mes préférences marquées en exigences, car je risque d’être souvent perturbé.
Je peux éprouver des aversions et des goûts francs, si j’en fais des préférences, plutôt que des exigences, je serai sainement désolé et déçu s’ils ne sont pas comblés, plutôt que de m’abîmer dans des sentiments malsains d’anxiété, de dépression et de colère.
Je peux m’exercer à choisir d’éprouver des émotions dynamisantes plutôt que débilitantes en n’exigeant pas que mes désirs soient comblés à tout prix.
J’ai le droit d’avoir un penchant pour n’importe quoi… même si cette chose semble néfaste ou stupide aux yeux d’autrui, du moment que je reconnais mon potentiel négatif et que je suis prêt à l’assumer.
Si je souhaite éviter les conséquences négatives, je peux voir mes inclinations comme des préférences, plutôt que des exigences et comprendre qu’il n’est pas absolument nécessaire que je leur cède.
Les gens qui se conduisent mal ou qui ne me plaise pas ne peuvent pas me faire me sentir mal. Ils contribuent souvent à l’éclosion de mes sentiments parce que, si je juge leurs actions mauvaises ou si je ne les aime pas et je ressens du chagrin ou de la frustration. Mais je pourrais aussi demeurer indifférent ou même décider d’apprécier ces gens.
Les événements fâcheux de ma vie susciteront en moi de la frustration et de la tristesse.
Mieux vaut éviter de dire : « Ce type me contrarie » ou « Cet événement m’a angoissé ». Il serait plus juste de dire : « J’entretiens l’habitude de me sentir contrarié » ou « J’entretiens l’habitude de me faire de la bile à ce sujet ». Je peux ainsi changer mes habitudes et opérer des choix plus sains !
Les désirs modérés causent rarement des ennuis parce que nous ne nous sentons moins contraint à les assouvir.
Mais nos profondes envies, exigences et obligations nous perturbent si elles ne sont pas comblées. Attention ! Mieux vaut ne pas franchir le pas entre désirer une chose très fort et croire en avoir absolument besoin.
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